Vous pouvez trouver en ligne (accès réservé aux abonnés) une tribune coécrite par deux de nos membres du Comité Scientifique, Gérard Berry et Christophe Salomon.

 

Disposer de l’heure exacte, à la milliseconde près, et distribuée de manière sécurisée, n’est ni anodin, ni accessoire. En particulier pour les localisations GPS mais aussi les réseaux électriques ou les transactions financières.

 

La distribution précise de l’heure UTC, définie à l’aide d’horloges atomiques, est cruciale pour beaucoup d’activités personnelles et professionnelles. Elle est au coeur de la géolocalisation, donc cruciale pour les moyens et systèmes de transport. Elle l’est aussi pour la conduite et la surveillance des grands systèmes critiques : grands équipements, réseaux électriques ou de communication cellulaire, armées, etc. Idem en informatique pour les bases de données, les transactions financières, le cloud computing, les blockchains et les smart contracts.

Techniquement, l’heure est diffusée par différents canaux. Les satellites des GPS (américain), Galileo (européen), Glonass (russe) et Beidou (Chinois) la donnent avec une précision en dizaines de nanosecondes (ns), obligatoire car 10 ns d’erreur correspondent à 3 mètres au sol. Les fibres optiques assurent une plus grande précision pour synchroniser les horloges atomiques et les grands équipements. L’émetteur radio d’Allouis transmet l’heure à 1 milliseconde près, sans permettre la localisation. Les réseaux 5G auront une précision analogue, adaptée à l’industrie, mais ne seront pas partout. Sur Internet, le protocole NTP synchronise tous les appareils connectés à quelques dizaines de millisecondes, mais qui dépend du mode d’accès et n’est pas garantie. Il faut noter que la France est scientifiquement et techniquement forte sur ces sujets, avec des pionniers des horloges atomiques, des communications par fibres et satellites, et de l’usage du temps en informatique.

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